IVES : Etendues Souveraines
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Il suffit d'une grande inspiration, et d'y aller. [Ouvert]

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Message  Lendor d'Arlièse Sam 14 Nov - 6:52

Le grand jour était arrivé. Stupide n'est-ce pas de se sentir aussi fébrile, d'osciller en permanence entre la nervosité et l'enthousiasme, mais personne en dehors de lui ne le savait. Depuis le temps, il avait appris à dissimuler très soigneusement et très hermétiquement ce genre d'émotions, son géniteur semblait prendre un malin plaisir à le priver de tout ce qui paraissait lui faire plaisir, et s'il était une chose qu'il ne tolérait pas, c'était bien une faiblesse affichée.
Il n'avait eu que quelques heures de plus à tenir, chose qu'il avait faite, à la perfection, bien entendu, de peur de se voir ravir les clés de sa liberté alors qu'il était sur le point de s'en emparer.
Il avait passé la dernière heures à tourner en rond comme un fauve en cage, et à s'immobiliser et se composer un visage neutre à chaque fois qu'il entendait un bruit de pas derrière sa porte. Son bagage était prêt depuis des jours, quelques vêtements et objets essentiels, le reste, quelques uns de ses livres, et peut-être un meuble ou deux, il avait réussi à obtenir du seigneur d'Arlièse de les faire porter jusqu'au Conservatoire, sans savoir s'il tiendrait parole.

Peut importait, la seule et unique chose qui comptait était d'être au Conservatoire de s'extraire de cette fichue cage, enfin. Tout-Puissant, c'était aussi excitant qu'effrayant, si la vie en dehors des murs de sa chambre se révélait être aussi pleine de saveurs, elle serait un délice de tous les instants. Elle le serait, sans aucun doute, rien ne pouvait être pire qu'une existence aussi fade que la sienne.

Il s'examina une énième fois dans le miroir, ses cheveux étaient soigneusement tirés en arrière, comme il l'aimait, principalement pour éviter qu'ils ne tombent devant ses yeux. Le manteau blanc, pour le moment déposé sur le dossier d'une chaise viendrait bientôt couvrir sa tunique bleu nuit, d'un tissage plutôt épais, doublé d'une très fine couche de fourrure, pour lui tenir chaud. Dans la Cité des Lumières, le temps était au mieux frais, et la plupart du temps froid.

Bientôt, bientôt. Il sursauta presque quand cette fois-là, les pas s'arrêtèrent devant la porte. Un coup rapide et elle s'ouvrait sur son géniteur. Toujours aussi froid et rigide qu'il l'avait toujours connu, les sourcils froncés, il n'approuvait pas, bien sûr, il n'approuvait jamais rien de toute façon, pourquoi cela aurait-il changé aujourd'hui? C'était encore pire aujourd'hui, bien au contraire.

Le trajet se déroula en silence. Son père avait toujours été fier d'habiter si près des larges jardins qui reliaient la ville au Conservatoire et le Conservatoire à la Cathédrale, et pour bien marquer le coup, il ne s'y rendait jamais ô grand jamais autrement qu'à pieds.

Une pensée fusa dans l'esprit de Lendor tandis qu'ils remontaient une allée de graviers qui serpentait entre les buissons. Son père y était extrêmement souvent, au Conservatoire, où exactement, il n'en savait rien, et si il était amené à le croiser, à le voir sur son chemin, tout le temps. Tout-Puissant, ce serait une horreur, une catastrophe.
Dans ses poches, ses mains se crispèrent légèrement. Il verrait, plus tard, quoi qu'il arrive. Il espérait que ça ne serait pas le cas, peut-être prierait-il le Tout-Puissant pour que ce ne soit pas le cas. Tout rêveur qu'il était, il ne se faisait pas la moindre illusion, un dieu ne répondait pas aux prières, il ne faisait rien pour les satisfaire, il avait certainement beaucoup trop d'affaires de dieu pour y songer.

Il en était là de ses réflexions quand ils arrivèrent devant un bâtiment de plain pied, plus long que large, et pas bien grand en comparaison de certains de ceux que l'on voyait plus loin. Il fallait en passer par les registres et l'administration avant d'être officiellement accepté en tant qu'élève. De simples formalités, c'était tout, ensuite, il serait libre, enfin.
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Message  Les Autres Dim 22 Nov - 16:59

Posté à son bureau, un bureaucrate binoclard semblait absorbé dans sa paperasse. Il ne releva le nez qu'une fois les arrivants postés devant son bureau. Un coup d'oeil au père, qu'il reconnut instantannément comme étant un des Conseillers de l'Archevêque, et le jeune homme à côté de lui eut à peine droit à un regard. Lui qui faisait de son métier le malin plaisir de faire attendre les gens, de les embrouiller et de tenter de les faire repartir sans avoir obtenu ce qu'ils désiraient sauta pourtant hors de sa chaise pour venir s'incliner devant le Conseiller.

[i][color:8314=green]Monsieur, Seigneur, bonjour à vous, la bienveillance du Tout-Puissant soit sur vous, que puis-je pour votre bon plaisir?[/color][/i]

Mielleux au possible, le bureaucrate espérait clairement se faire bien voir, dans l'optique bien évidement d'obtenir un jour une éventuelle faveur, peut-être même une quelconque ascension dans la hiérarchie. Il devrait certainement inscrire le jeune homme dans le registre des nouveaux étudiants, il les voyait tous défiler les uns après les autres, sans franchement leur accorder ni crédit, ni attention. Ils n'avaient aucun intérêt pour lui puisqu'ils ne disposaient d'aucun pouvoir à l'heure actuelle. Mais la présence d'un des Conseillers, ah, ça, c'était tout autre chose. Il leur fit donc très rapidement signer les papiers officiels, assurant qu'il s'occuperait des détails pour eux, et Lendor n'eut pas à attendre bien longtemps pour se voir conduit jusqu'à la chambre qui lui était attribuée.

Il avait été placé dans un bâtiment au coeur du Conservatoire, niché dans les jardins, chaque chambre était spacieuse et disposait d'un confort qui allait au-delà du minimum. Il aurait toute la place qu'il désirait pour l'aménager comme bon lui semblerait. L'endroit était paisible, très agréable à vivre, réservé aux étudiants dont le statut des parents impliquait qu'ils soient choyés.
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