Coutumes médianes.

Comme vous pouvez vous en douter, il n'existe ni lois, ni justice, ni police de par les Terres Intermédiaires.
Seulement des coutumes, souvent imposées par les plus violents ou les plus influents des Médians, qui changeront certainement le jour où ils seront défaits de leur piédestal.

La vie dans les hameaux des plaines est simple et peu miséricordieuse. Leurs habitants sont à la merci de toutes les bandes armées qui pourraient vouloir s'en prendre à eux, et tablent exclusivement sur leur discrétion et le peu de richesses ouvertement affichées pour se protéger.
Il leur arrive parfois d'embaucher des mercenaires lorsqu'une menace trop grande pèse sur eux, mais ils préfèrent dépenser leur argent et leur or d'autres manières.
Le forgeron du coin, s'il y en a un, ou l'aubergiste, auront tendance à être considérés comme les conseillers officieux, ou toute autre personne qui se révèlerait sage, mais les conflits sont réglés de la plus simple manière qui soit, le plus fort l'emporte.
Les hommes sont les ouvriers, ceux qui apportent leur force et leur intelligence, leur protection également.
Les femmes, elles, structurent ces micro sociétés, elles ne sont pas moins bien considérées, souvent d'aussi fort caractère que les hommes, la douceur et la gentillesse sont des denrées rares et souvent très convoitées.
Nombre de jeunes gens vont tenter leur chance à Baie de l'Aube ou à Aubaine, mais à moins de se découvrir un talent particulier, ils en viennent souvent à regretter leur vie relativement paisible jusque là, leur toit solide et leurs repas quotidiens.

Aubaine est dirigée officieusement par les Mirelames. Soucieux de conserver cette ressource que sont les minerais et les pierres précieuses, ils imposent leur patte lourde et implacable à tout étranger qui se targuerait de menacer cette ville qu'ils considèrent comme leur.
Peu d'entre eux les voient d'un mauvais œil, puisque leur commandant les maintient dans une discipline de fer et que peu de débordements de leur part sont à déplorer.
Les mineurs, s'ils ne bénéficient pas d'un statut élevés, sont ouvertement considérés comme le sang qui bat dans les veines d'Aubaine, et ce n'est que rarement qu'ils sont mal accueillis dans les établissements de la ville, même si l'on se méfie de ceux qui y travaillent depuis longtemps et racontent parfois des histoires abracadabrantesques sur les monstres qu'ils ont entrevus dans les profondeurs de la montagne.
Les diverses professions représentées, les forgerons, les joaillers, les fondeurs, et les tanneurs, sont regroupés, officieusement toujours, autour de ceux qui sont les plus doués ou dont l'esprit est le mieux trempé. Ils sont tacitement respectés, puisqu'à l'aune des mineurs, ce sont eux qui amènent à la ville la qualité de vie que l'on peut y trouver.

Les négociants, en dehors de ceux dont la présence est connue depuis longtemps sont considérés avec une certaine méfiance, tous des arnaqueurs en puissance qui chercheront à profiter. Cela dit, ils sont aussi indispensables que les autres, et donc sont rarement refoulés. Qu'ils n'embobinent pas ouvertement un travailleur respecté, ou ils auront affaire à la froideur de tous.

Les femmes ne sont pas réellement dédaignées, mais elles passent pour de simples aides, en dehors des rares qui s'imposent dans leur profession. Cela dit, ça ne les empêche pas d'être actives. Dans l'ombre, elles tirent les ficelles de ces hommes rustres et mènent le développement de la ville d'une main de maître.

A Baie de l'Aube, peu importe votre origine, peu importe votre sexe, peu importe votre allure. Que vous soyez ici pour une raison avérée ou non, ce sera à vous de faire votre trou dans cette pagaille ambiante. Cela dit, il ne vaut peut-être mieux pas chercher d'office à vous faire remarquer de tous. Des empires sont faits et défaits en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, souvent à coup d'associations, de bourses, ou de lames acérées. Il existe quelques figures emblématiques, telle que la gérante de l'aile blanche, ou le commerçant le plus retors du Bazar, mais tout comme les autres, s'ils se sont hissés là à la force du poignet, ils peuvent retomber violemment dans les sables mouvants de la baie.
Cette ville est un immense repaire de voleurs, d'assassins et d'arnaqueurs, et protégée comme elle l'est par les marécages, semble toute indiquée pour venir s'y réfugier et tenter d'y faire fortune.
A l'origine simple cabane de pêcheur, elle a débuté dans le commerce du poisson, et au jour d'aujourd'hui, tous ceux qui désirent se faire un nom dans le commerce doivent tout d'abord se faire un nom dans la ville. L'on y vend de tout, des marchandises, des drogues, des gens, des services, des merveilles, tout peut y être déniché si l'on sait à qui s'adresser.

Les Médians sont certainement ceux qui sont les plus au courant de ce qu'il peut se dérouler dans les autres régions. Ils se méfient de tous et usent de n'importe qui pour arriver à leurs fins.

Plutôt que de faire la guerre, ils négocient, menacent et font chanter, ce qui s'avère avoir de très bons résultats dans l'ensemble.

Ce sont ceux qui circulent le plus entre les Étendues, et les idées novatrices sont considérées ici comme du pain béni. Les plus croyants iront jusqu'à dire que le Sans-Visage les leur a murmurées à l'oreille.

En terme de religion, ils croient en eux avant tout, et c'est ce que le Sans-Visage désire. Parfois, ceux qui ont une demande plus complexe vont la présenter à son palais. Et rarement ils sont exaucés. Encore plus rarement de la manière qu'ils envisageaient.